Cybercriminalité : les collectivités ont raison d’avoir peur !

Tous vulnérables !

 

C’est ce qu’ont compris les membres du Cercle des élus locaux réunis mardi 5 décembre dernier lors de leur apéro-débat consacré au thème de la cyber-sécurité. Car pour les élus locaux désormais,  la question n’est plus de savoir s’ils seront attaqués un jour par des pirates informatiques, mais de savoir quand ?

Animée par le Président du Cercle des élus locaux et maire de Montrouge, Etienne LENGEREAU, la rencontre a été l’occasion pour Eric BERDOATI, maire de Saint Cloud et vice-président du conseil départemental des Hauts de Seine, de partager son expérience d’une violente cyberattaque qui a failli déstabiliser sérieusement sa ville en 2022.

 

 

C’est parce qu’il a été hyper-réactif, qu’il a su mobiliser très vite des experts capables d’identifier fichiers et données sensibles qu’Eric BERDOATI a pu sauver les meubles et limiter la facture à 100 000 euros.

Aux élus du Cercle il a conseillé de de répartir les risques en ne mettant pas « tous  leurs œufs dans le même panier » et aussi « de ne jamais baisser la garde, ni la vigilance.».

Confrontés à une demande croissante de dématérialisation de leurs services de la part de leurs citoyens usagers, les élus locaux se savent de en plus démunis face à des cyber-criminels qui ne reculent devant rien.

Au travers d’échanges nourris et concrets, la soirée du Cercle des élus Locaux a pu ainsi soulever quelques pistes pour endiguer une fléau porté par des individus insaisissables de plus en plus agiles et intrusifs.

A ceux qui demandent des rançons, Eric BERDOATI a conseillé de ne rien céder.

Aux élus qui n’ont pas les moyens de se payer des systèmes de défense efficaces, Denis LARGHERO, maire de Meudon, a préconisé de mutualiser les efforts à l’échelle intercommunale pour organiser et muscler la résistance.

Chacun ayant compris lors de cette rencontre que le pire était certain : il est nécessaire et urgent de  s’y préparer. Comme l’a rappellé, Eric BERDOATI, tant qu’une cyber-attaque n’est pas arrivée, nous ne nous mobilisons pas vraiment. ».

La transition numérique n’est pas un long fleuve tranquille pour les élus locaux. Ils devront sans cesse démontrer qu’ils ont pris la mesure des risques et les moyens d’y répondre, sous peine de devoir rendre des comptes.