Le Président de l’Association des Maires de France a confié mardi 14 janvier aux invités du Cercle qu’il s’était engagé en politique pour « dégager la bureaucratie » qui étouffe notre pays.
Il a repris à son compte le chiffre effarant énoncé par François Bayrou quelques heures plus tôt lors de sa déclaration de politique générale : le coût de la sur-administration française est évalué à 4 points de PIB, soit quelque 100 milliards d’euros. Exactement la somme des économies à réaliser pour remettre le pays à flot !
Selon le Maire de Cannes, il ne faut plus tergiverser et « tailler résolument» dans la dépense publique. Celle de l’Etat obèse qui devrait supprimer au moins la moitié des 1200 agences qui rémunèrent quelque 500 000 personnes! Elles seraient mieux employées dans des postes régaliens ou dans les collectivités locales qu’à produire des normes et des règles qui entravent les entrepreneurs, les agriculteurs et les élus locaux! Celle des collectivités locales qui ne devraient pas systématiquement remplacer les agents qui partent en retraite. Elles devraient mutualiser leurs services, faire appel à l’intelligence artificielle et utiliser une part des économies réalisées pour mieux rémunérer les agents méritants.
Pour David Lisnard le métier de Maire est le plus beau métier du monde car le Maire peut encore agir, transformer sa ville, conduire des politiques publiques, améliorer la vie quotidienne de ses concitoyens. Pourtant, de plus en plus nombreux sont les maires qui rendent leur écharpe, noyés par la complexité administrative, harcelés par leurs concitoyens et parfois menacés physiquement.
Pour le Président des maires de France, notre démocratie est malade, notre débat public est dévoyé par des réseaux qui n’ont de sociaux que le nom, et nos concitoyens sont de plus en plus souvent des consommateurs indifférents à l’intérêt général.
Aux invités du Cercle qui l’interrogeaient sur les moyens de sortir le pays de la crise, David Lisnard propose de cesser de faire des lois qui ne sont pas appliquées ni applicables, et de supprimer les injonctions contradictoires qui empêchent d’entreprendre et d’innover. Il continue de dénoncer le ZAN qui empêche de construire, les ZFE qui empêchent de circuler, et les DPE qui empêchent de se loger. Ce sont toujours les plus faibles qui en sont les victimes.
Le Maire de Cannes fait le pari de la liberté et de la responsabilité!
Ainsi chacun a pu ressentir mardi soir, à la réunion du Cercle des élus locaux, les vibrations d’une nouvelle énergie communicative !
