Mardi 17 septembre, le Cercle des élus locaux, co-fondé par Hugues ANSELIN et Etienne LENGEREAU, recevait Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Éducation nationale qui aura tenu le plus long bail rue de Grenelle. Pour redresser l’Education dans notre pays, « il lui aurait fallu 10 ans, car l’action publique doit s’inscrire dans la durée et la cohérence ». Il aura été remercié au bout de 5 ans et sortira par la petite porte.
Acteur incontournable du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, Jean-Michel Blanquer aura éprouvé les limites du « en même temps » et connu la disgrâce. Malgré les corporatismes et les chausse-trapes, il aura fait bouger les murs de la citadelle de l’Education nationale, et secoué ce mastodonte composé d’un million d’agents au service de 12 millions d’élèves et disposant du premier budget de l’Etat.
L’aventure n’aura pas été de tout repos pour Jean Michel Blanquer, confronté aux crises des gilets jaunes, de la pandémie du Covid 19, et de la décapitation de Samuel Paty.
Devant les invités du Cercle des élus locaux, Jean-Michel Blanquer a reconnu que si « l’Education était bien la mère des batailles, elle est aussi la bataille des maires et des élus locaux ». Pour les communes, qui ont la charge des écoles, de la restauration et des activités périscolaires, pour les départements et les régions, c’est une responsabilité immense à laquelle ils consacrent une part déterminante de leurs budgets dans un contexte de plus en plus contraint.
Si le poids de l’éducation dans la dépense publique est considérable, on est en droit de s’interroger sur l’efficacité de ce système et la meilleure allocation des ressources publiques.
Face à la crise des vocations, à l’absentéisme, aux corporatismes, Jean-Michel Blanquer revendique le retour de l’autorité, la nécessité de l’évaluation et le combat pour l’égalité des chances. Mais il ne se résigne pas et affirme haut et fort que le combat pour le respect de la laïcité ne doit pas s’arrêter, qu’il doit être constant et s’appuyer sur notre socle républicain qui est une réalité et qui doit être conforté en partenariat avec les élus locaux.
Jean-Michel Blanquer sait que notre pays a de formidables atouts pour réussir dans ce monde compliqué où la connaissance est la première des matières, mais il désespère du gâchis des talents et des dégâts des petits jeux politiciens. Puissent les citadelles être prises d’assaut et l’intérêt général demeurer le seul viatique !
Restez connectés pour plus d’événements passionnants à venir ! ✨
Élus et cadres de collectivités, nous vous donnons rendez-vous le mardi 15 octobre prochain pour un apéro-débat avec David Lisnard, pour s’inscrire, cliquez ici ➡ inscription en ligne