Mardi 4 juin 2023, le Cercle des élus locaux recevait Jean-François Copé, maire de Meaux et président de l’agglomération du Pays de Meaux, ancien ministre, pour parler de la crise du logement social et des enjeux du renouvellement urbain. A l’heure justement où le parlement s’apprête à discuter d’un projet de loi consacré au « développement de l’offre de logements abordables ».
Pour Jean-François Copé, la très grave crise du logement que nous traversons cristallise les inquiétudes des Français qui ne comprennent plus où va notre pays et quel sera leur avenir.
Quand tout va mal, il constate que c’est vers le maire que les habitants se tournent pour trouver du réconfort et chercher des réponses à leurs difficultés. Et alors que plus de 2,5 millions de ménages sont en attente d’un logement social, l’ancien ministre juge que c’est le maire qui devrait avoir la main pour favoriser les constructions, organiser la mixité, et attribuer les logements selon les besoins. Il est pour lui urgent de « remettre le maire au centre du village car il est le seul à tenir le territoire et à rendre des comptes chaque jour à ses concitoyens ».
Le maire de Meaux s’est aussi félicité des avancées contenues dans le projet de loi porté par Guillaume KASBARIAN, ministre délégué au logement. Elles sont plébiscitées par les Français selon un sondage réalisé par l’institut Quorum pour le compte du Cercle des élus locaux. Ainsi 70% des Français se déclarent favorables à l’éviction de ceux qui ne devraient plus avoir leur place dans le parc des 5,3 millions de logements sociaux parce que leurs revenus ou leur patrimoine ont augmenté. « Il ne doit pas y avoir de logement social à vie » selon Jean-François Copé. Il est urgent de « débloquer le système en accélérant le rythme des rotations et en favorisant un véritable parcours du logement ».
Dans le même sondage publié par le Cercle des élus locaux, les Français sont 65% à approuver l’objectif de donner plus de pouvoir aux maires dans l’attribution des logements sociaux. Et il est « parfaitement ridicule » selon le maire de Meaux de dénoncer le risque de clientélisme car « les maires ne demandent pas les cartes de parti lorsqu’ils gèrent les dossiers difficiles dont personne d’autres ne s’occupe ».
Pour relancer vraiment le logement social dans notre pays, Jean-François Copé juge nécessaire de mettre fin à l’embolie dont il est victime en favorisant la mobilité des plus aisés vers des logements intermédiaires. Il faut les construire en nombre et « redonner ainsi aux classes moyennes la perspective de l’accession à la propriété ».
Parce que le logement des Français pèse pour près d’un quart dans le PIB de notre pays et constitue la première des dépenses des ménages, Jean-François Copé juge qu’il est nécessaire d’agir pour sortir de la crise du logement qui est aussi devenue une crise sociale. Il demande à l’Etat de faire davantage confiance aux élus locaux et aux maires qui sont les seuls vrais acteurs responsables sur le terrain. Gageons qu’une majorité se dégagera au parlement pour répondre sans plus tarder aux attentes des Français pour développer cette offre de logements abordables auxquels ils ont droit !